cadrer, recadrer,
remettre en question le dessin, tous les jours,
lui redonner un espace, des points de vues,
construire autrement, déconstruire,
utiliser des matériaux bruts, usés, chûtes, fragments.
L’intérêt que je porte au paysage vient de son évolution perpétuelle, de ses combinaisons dynamiques, d’éléments appartenant au processus humain ainsi que la dimension subjective et l’évolution des perceptions. Nos perceptions sont liées à nos modes de vie. La mémoire fonctionne différemment.
Et qu’en est-il de la marche ? La marche en campagne ou en périphérie des villes m’intéresse d’autant plus qu’une promenade citadine. Le regard se porte moins sur des détails, sur les vitrines, mais sur une vue d’ensemble, un panorama, une atmosphère.
Les espaces désordonnés. Ordonnés un jour, désordonnés un autre, abandonnés, renouvelés, occupés. Là où l’on marchait hier, on ne marche plus, là où l’on ne passait pas, on passe aujourd’hui.
C’est donc bien l’évolution perpétuelle des espaces en circulation, de végétation, de construction, qui justifie le terme de mouvement.
Eve Pietruschi