Regain
sur une invitation de Lydie Marchi
DU 3 FEVRIER AU 16 JUIN 2024 Centre d'Art de Châteauvert
DU 3 FEVRIER AU 16 JUIN 2024 Centre d'Art de Châteauvert
Le scintillement de l’instant - 2024 - installation in situ pensée pour l’exposition - 18m x 2m50
Un tout, un ensemble qui cohabite.
Les éléments, terre, végétaux, minéraux, côtoient les récoltes de plumes, les dessins.
Des mots, issus de lectures et de mes écrits viennent se poser sur la fresque d’argiles, guidés par les bâtons aux essences de bois variées.
Les sens invitent au travers des parures, des bâtons - le toucher, les fleurs, la terre, les hydrolats - l’odorat, les mots - l ‘ouïe.
Ce projet proposé sur l’ensemble du mur est une invitation à cheminer dans l’instant,
à écouter les roches qui dansent,
à respirer l’ombre,
à ressentir le langage du vent,
à éprouver la douceur d’une plume,
à réticuler,
à sentir l’eau véhiculant par distillation le parfum subtile du lichen,
à voyager,
à effleurer le monde vivant avec poésie, ce monde qui nous traverse.
« Nous sommes tous des poussières d’étoiles » Hubert Reeves
Un tout, un ensemble qui cohabite.
Les éléments, terre, végétaux, minéraux, côtoient les récoltes de plumes, les dessins.
Des mots, issus de lectures et de mes écrits viennent se poser sur la fresque d’argiles, guidés par les bâtons aux essences de bois variées.
Les sens invitent au travers des parures, des bâtons - le toucher, les fleurs, la terre, les hydrolats - l’odorat, les mots - l ‘ouïe.
Ce projet proposé sur l’ensemble du mur est une invitation à cheminer dans l’instant,
à écouter les roches qui dansent,
à respirer l’ombre,
à ressentir le langage du vent,
à éprouver la douceur d’une plume,
à réticuler,
à sentir l’eau véhiculant par distillation le parfum subtile du lichen,
à voyager,
à effleurer le monde vivant avec poésie, ce monde qui nous traverse.
« Nous sommes tous des poussières d’étoiles » Hubert Reeves
dossier_presse_regain.docx |
« Le monde l’ayant déçu, il s’en était bâti un » - Jedediah Leland dans Citizen Kane (1941)
Regain[1] est une exposition pensée à partir de rencontres avec trois des nombreux artistes qui ont été en résidence au centre d’art contemporain de Châteauvert depuis 2019, Côme di Meglio, Eve Pietruschi et Javiera Tejerina-Risso.
Bulle d’un temps qui semble suspendu en dehors d’un monde contemporain qui ne semble pas cesser d’accélérer, les résidences sont des moments d’échanges et de travail privilégiés aussi bien pour les artistes, que l’équipe du centre d’art ou les personnes rencontrées au cours des résidences.
Regain a été imaginé à la fois en regard des mutations que connait notre société et en écho au travail développé par les trois artistes invités. Car, si Côme di Meglio, Eve Pietruschi et Javiera Tejerina-Risso viennent d’horizons différents, ils ont en commun de réaliser des œuvres dont la plasticité imaginaire prend en compte le fait de ne pas pouvoir échapper à la fois à la crise climatique et aux évolutions inhérentes à la modernité et à la technologie en proposant parfois des solutions qui, toutes utopiques qu’elles soient, pourraient trouver une application pour un mieux vivre ensemble. Ils ont aussi en commun tous les trois de travailler « avec ». En collaboration avec des chercheuses ou chercheurs, des botanistes, des artisanes et artisans, des autrices et auteurs, des habitantes et habitants, etc. La relation à l’autre est tout aussi importante que le résultat obtenu. Cette relation appartient à leur processus de travail.
Proposition fleurant la transdisciplinarité, Regain sera enrichi par les recherches de l’ethnobotaniste Clarisse Le Bas qui, en collaboration avec Eve Pietruschi, développera au sein de l’exposition un laboratoire olfactif interrogeant plusieurs disciplines. Petrichor – l’odeur de la terre se dirigera vers une recherche olfactive du lichen présent dans la forêt de Châteauvert, référence à l’oeuvre Air de Paris de Marcel Duchamp. Ce projet donnera également lieu à des propositions de visite des environs du centre d’art en partenariat avec Natura 2000 notamment. Ces actions permettront d’aborder aussi bien des notions de préservation des espaces naturels que la question centrale de l’eau.
La transdisciplinarité sera également abordée par le titre même de l’exposition. Regain renvoie bien évidemment à la trilogie de Jean Giono, écrivain natif de Manosque. Il s’agit en effet du dernier volet de « La trilogie de Pan ». Le texte a une place importante pour les artistes mais aussi pour l’équipe du centre d’art et il sera valorisé au cours de l’exposition. Ainsi, un lien encore plus important sera tissé avec le fond de documentation où des ressources littéraires seront proposées au sein de l’exposition. Que ce soit sous forme de livres à destination des visiteurs ou sous forme de notes ou citations écrites sur les murs et intégrées au sein de l’installation de Eve Pietruschi.
Au-delà de ce qui sera montré dans la salle d’exposition, Regain envisagera donc des philosophies de travail et de modes de pensées plus globaux, et sera développé tel un modeste manifeste d’expériences sensorielles inédites de formes et d’idées créées par des artistes lesquels permettront, peut-être, des leviers de modifications du réel à travers les multiples ramifications qu’abordent leur travail.
L’exposition serait complétée par un certain nombre de dispositifs imaginés par les médiatrices du centre d’art avec la complicité de différents groupes de visiteurs, dont ceux ayant bénéficiés des projets développés avec les artistes de l’exposition au cours de leurs résidences.
Regain est la quatrième étape d’une série d’expositions[2] qui, depuis 2020, valorisent le « circuit court » et l’ambition de montrer des formes trop peu connues de la scène artistique de la région Sud en écho à une programmation plus mondialisée.
[1] Ce titre est bien évidemment emprunté à l’ouvrage de Giono mais il est aussi la définition de l’ herbe qui repousse dans les prairies après la fauche [1]